Culture tibétaine བོད་ཀྱི་རིག་གཞུང་།
Culture tibétaine
La culture tibétaine a pour fondement le bouddhisme, dont l’origine au Tibet est principalement indienne. Pendant plus de mille ans, le Tibet a conservé cet héritage culturel, qu’il a partagé avec d’autres pays voisins, dont la Chine .
La religion est extrêmement importante pour les Tibétains. Le Tibet est l’écrin traditionnel du bouddhisme tibétain, une forme distinctive de Vajrayana (bouddhisme tantrique), qui est aussi relié au Shingon, la tradition bouddhiste au Japon. Le bouddhisme tibétain est non seulement pratiqué au Tibet, mais aussi en Mongolie, dans la République de Bouriatie, la République de Touva et la République de Kalmoukie. Le Tibet est aussi le lieu d’une tradition spirituelle originale appelée Bön.
Art
Pendentif en argent et corail. Les représentations artistiques tibétaines sont intrinsèquement liées au bouddhisme tibétain et représentent ordinairement des divinités ou des Bouddhas de diverses formes allant des statues de bronze et des sanctuaires, à des thangkas très colorées et des mandalas de sables colorés. Les arts Regong, nés dans la préfecture autonome tibétaine de Huangnan, ont été inscrits en 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
L’un des rites funéraires les plus pratiqués par les tibétains présente des caractéristiques uniques : c’est celui de la sépulture de l’Air, par lequel le corps du défunt est offert aux vautours.
Littérature
Article détaillé : Littérature tibétaine. La littérature tibétaine, une des plus importantes d’Asie, a des origines millénaire. En vers ou en prose, orale ou écrite la littérature tibétaine aborde « tous les domaines du savoir : religion, médecine, histoire, philosophie »31. La littérature tibétaine a réellement débuté au viiie siècle avec la création de l’université monastique de Samye, qui visait à permettre la traduction en langue vernaculaire des nombreux textes sacrés bouddhiques écrits en sanskrit. Dans leur forme finale, établie entre les xive et xviie siècles, ces textes forment respectivement les 108 volumes du Kangyur, et son commentaire (Tengyur) en 224 volumes. Vers 950 fut créée une bibliothèque secrète dans les Grottes de Mogao pour protéger les écrits bouddhistes. Ainsi les Annales et Chronique tibétaines découvertes au début du xxe siècle dans ces grottes de Mogao sont les plus anciens documents historiques tibétains connus, rédigés en tibétain ancien.
Architecture
Le palais blanc du Potala Article détaillé : Architecture au Tibet. L’architecture tibétaine a subi des influences orientales et indiennes, et reflète une vision profondément bouddhiste des choses. La roue bouddhiste, ainsi que les deux dragons, se voient sur presque chaque monastère du Tibet. Le plan des chörtens tibétains peut varier, allant des murs arrondis du Kham aux constructions carrées, à quatre murs du Ladakh. L’architecture tibétaine est caractérisée par l’implantation fréquente des maisons et des monastères sur des sites élevés et ensoleillés face au sud, et par l’emploi combiné de la pierre, du bois, du ciment et de la terre comme matériaux. Les techniques de construction permettent de pallier la rareté des combustibles de chauffage : toits plats pour préserver la chaleur, et nombreuses fenêtres pour laisser entrer la lumière du soleil. Les murs ont habituellement un fruit de dix degrés à titre de précaution contre les tremblements de terre, fréquents dans cette région montagneuse. Avec ses 117 mètres de hauteur et 360 mètres de largeur, le Palais du Potala est considéré comme l’exemple le plus important de l’architecture tibétaine. Ancienne résidence d’hiver du dalaï-lama, il contient plus d’un millier de pièces réparties sur treize étages, et abrite des portraits des dalaï-lamas passés et des statues du Bouddha. Il est divisé en un Palais Blanc extérieur, qui abritait les quartiers administratifs, et les Quartiers Rouges intérieurs, qui abritaient la salle de réunion des lamas, les chapelles, 10 000 sanctuaires et une vaste bibliothèque d’écrits bouddhistes.
Musique
Musiciens dans les rues du Ladakh en Inde du nord Voir Musique tibétaine. La musique du Tibet reflète l’héritage culturel de la région himalayenne, centrée sur le Tibet mais aussi sur les régions où l’on trouve des groupes ethniques Tibétains : en Inde, au Bhoutan, au Népal ainsi qu’à l’étranger. La musique tibétaine est avant tout religieuse, reflétant l’influence profonde du bouddhisme tibétain sur la culture. La musique tibétaine implique souvent des chants en langue tibétaine ou en sanscrit, comme partie intégrante de la religion. Ces chants complexes, souvent des récitations de textes sacrés, sont également pratiqués lors de la célébration de divers festivals. Le chant yang, exécuté sans moment de mesure, est accompagné de résonance de tambours et à un niveau bas, de syllabes soutenues. Il existe également des styles spécifiques à diverses écoles de bouddhisme tibétain, comme la musique classique populaire des Gelugpa, et la musique romantique des Nyingmapa, Sakyapa et Kagyupa. Une autre forme de musique populaire est le style classique Gar, qui est exécuté pour les rites et les cérémonies. La musique Lu est un type de chansons qui présentent des vibrations glottales et aigües. Il y a aussi les chants épiques de héros du Tibet, comme l’épopée de Gesar de Ling.
Peinture
Peinture traditionnelle : le thangka Thangka. Un thangka peint à l’Institut de tibétologie Namgyal, à Gangtok, au Sikkim Un thangka (littéralement chose que l’on déroule) est une peinture sur toile caractéristique de la culture tibétaine. On en trouve de toutes les tailles, depuis les thangka portatifs jusqu’aux thangka monumentaux. Les thangka représentent généralement des diagrammes mystiques symboliques (mandala), des divinités du bouddhisme ou de la religion bön, ou encore des portraits du dalaï-lama. Ils sont destinés le plus souvent à servir de support à la méditation. Peinture contemporaine[modifier | modifier le code] Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Amdo Jampa un étudiant de Gendün Chöphel, connu pour son style photo-réaliste. Il a fait des portraits célèbres du dalaï-lama et du panchen-lama37.
Mandala
Le mandala est un diagramme symbolique pouvant servir de support à la méditation. Certains mandalas, très élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs, semi-abstraits. Au Tibet, cet art est connu sous le nom de dul-tson-kyll-khor, expression qui signifie « mandala de poudres colorées »38. Les moines créent des mandalas de sable, qu’ils disposent sur une table plate surélevée après avoir tout d’abord dessiné le tracé de base. Le sable coloré est déposé soigneusement sur la table à l’aide du bout d’un entonnoir de métal connu sous le nom de chang-bu. La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle d’autres moines méditent et prient afin de renforcer la bodhicitta et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l’Univers.
Calendrier
Jours de la semaine[modifier | modifier le code] Jour Tibetain (Wylie) Transcription phonétique Objet Dimanche གཟའ་ཉི་མ་ (gza’ nyi ma) Sa nyi-ma Soleil Lundi གཟའ་ཟླ་བ་ (gza’ zla ba) Sa da-wa Lune Mardi གཟའ་མིག་དམར་ (gza’ mig dmar) Sa Mik-mar Mars Mercredi གཟའ་ལྷག་པ་ (gza’ lhak pa) Sa Lhak-ba Mercure Jeudi གཟའ་ཕུར་པུ་ (gza’ phur bu) Sa Phur-bu Jupiter Vendredi གཟའ་པ་སངས་ (gza’ pa sangs) Sa Ba-sang Vénus Samedi གཟའ་སྤེན་པ་ (gza’ spen pa) Sa ben-ba Saturne Nyima « Soleil », Dawa « Lune » et Lhagpa « Mercure » sont des prénoms fréquemment donnés aux enfants nés respectivement un dimanche, un lundi ou un mercredi.
Festivals
modifier le code] Le festival de Sho dun (Shoton) Le Tibet a divers festivals qui sont célébrés ordinairement en l’honneur du Bouddha. Losar est le Festival de Nouvel An tibétain. Il est suivi, dans le premier mois du calendrier tibétain, par le Festival de prière de Monlam au cours duquel beaucoup de Tibétains dansent et participent à des événements sportifs et des pique-niques.
Cuisine
Momo, un ravioli Article détaillé : Cuisine tibétaine. La cuisine tibétaine est assez différente de la cuisine que l’on retrouve dans les pays frontaliers. Ainsi peu de plantes poussent à de telles altitudes. On retrouve principalement de l’orge commune, avec laquelle on fait la tsampa, la farine d’orge grillé, qui est l’aliment de base du Tibet. On l’utilise pour en faire des nouilles ou des momos. Les plats de viande sont à base de yak, chèvre, ou mouton, souvent sechés ou cuisinés dans un bouillon épicé avec des pommes de terre. Les yaourts, le lait et le fromage de yak sont souvent au menu, un yaourt bien réalisé est considéré comme un mets de choix.